Dans l’ombre de la nuit, où les arbres s’embrasent, Yuston XIII se tient immobile, témoin éphémère d’un monde en flammes. Porté par un souffle de culpabilité, il erre, guidé par sa nature profonde, sauvage et destructrice. C’est cette ébullition d’émotions qui marque le début d’une quête, un voyage au-delà des murs de l’oppression intérieure qu’il s’est construit.

Dans le sanctuaire de son foyer, où règne le chaos d’un départ précipité, il rassemble les fragments de son âme éparpillée. Sa fuite le mène à travers des champs sous le regard inquisiteur des rapaces, symboles d’une liberté toujours entravée. Lorsque la forêt s’offre à lui, une embarcation solitaire devient son unique alliée dans la traversée d’un lac abyssal. Là, dans les profondeurs, où la lumière se meurt, Yuston lutte contre les courants de son être, une bataille acharnée pour émerger de l’obscurité.

Laissant dans son sillage des braises, son corps se met à luire d’un feu intérieur. Tel un phénix, il se consume, non plus entouré par les flammes de la forêt, mais devenant lui-même l’incarnation du feu, un brasier vivant dans l’écrin de la nuit. Ainsi s’achève le récit que nous offre Yuston. Un voyage du cœur vers l’abîme, où la quête de soi se mêle à la poésie des flammes, où chaque cendre murmure l’écho d’une renaissance.